Le docteur Jacques Lenfant, spécialiste de la prothèse de la hanche sur Paris vous propose de découvrir et de comprendre simplement cette intervention en vous présentant les différentes voies d’abord avec leur avantages respectifs, la chirurgie mini-invasive, les différents implants et la pose de ceux-ci et enfin les risque de cette intervention.
De très nombreux modèles de prothèses de hanche existent, qui diffèrent principalement par les matériaux utilisés, le type d’ancrage à l’os, et le couple de frottement.
Nous utilisons le plus souvent des prothèses de hanche en titane, non cimentées. Mais leur utilisation dépend de la qualité de l’os. Si l’os est fragile, la prothèse de hanche sera fixée par du ciment chirurgical : on parlera de prothèse de hanche cimentée.
Le couple de frottement d’une prothèse de hanche correspond aux matériaux utilisés au niveau de la partie mobile de la prothèse. L’usure de la prothèse, et donc sa durée de vie, dépendra de ce couple de frottement. Le choix du couple de frottement dépendra principalement de l’âge du patient.
Pour des patients de moins de 70 ans, nous utilisons des prothèses de hanche avec un couple alumine/alumine dont l’usure est quasi nulle et ne donne pas de débris. Les céramiques utilisées sont récentes et présentent un risque de fracture extrêmement faible.
Pour des patients plus âgés, nous utilisons des prothèses de hanche avec un couple alumine/polyéthylène ou métal/polyéthylène. La prothèse dans le bassin est en polyéthylène (plastique de très haute résistance), elle est scellée par un ciment acrylique.
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Nous pratiquons les voies antérieures de hanche qui ne sont pas traumatisantes pour les muscles.
Soit la voie de Hueter modifiée (qui a notre préférence à ce jour), soit la voie antéro-externe de Rötinger :
Il s’agit d’une voie mini-invasive. Le chirurgien fait une incision sur la face antéro externe de la cuisse de moins de 10 cm de long. Cette voie d’abord permet de passer entre les muscles et garde intact le capital musculaire. Le malade est sur le dos, sur une table d’opération spéciale appelée table orthopédique.
La table que nous utilisons est totalement électrique permettant au chirurgien de manipuler lui-même le membre opéré sans l’aide de l’infirmière de la salle d’opération.
Il s’agit d’une voie d’abord mini-invasive, n’entraînant aucune section ou désinsertion musculaire. Le malade est positionné sur une table d’opération ordinaire, sur le côté (décubitus latéral). L’incision s’effectue sur la partie antérieure et externe de la hanche. Le chirurgien passe entre les muscles sans les couper. Elle fait appel à une instrumentation spécifique.
Elle consiste à aborder la hanche par en arrière qu’en sectionnant les muscles situés entre le bassin et le fémur (muscles pelvi-trochantériens) puis le chirurgien ouvre la capsule de l’articulation et peut alors changer cette articulation.
Le chirurgien cette fois passe par en avant, mais il est nécessaire de désinsérer la partie antérieure du gluteus médius (moyen fessier) et du Vastus Lateralis (vaste externe), dont la cicatrisation peut parfois être difficile.
Le chirurgien réalise une section osseuse du grand trochanter pour avoir accès à l’articulation. Cela nécessite ensuite de repositionner le grand trochanter et de le fixer par un cerclage. Une période de 45 jours sans appui (marche avec cannes anglaises) est nécessaire pour permettre la consolidation.
Un consensus semble maintenant admis : on parlera de chirurgies mini-invasives lorsque les muscles péri-articulaires, les tendons et l’os sont préservés au maximum (c’est le cas de la voie de Rötinger), et non lorsque la taille de la cicatrice est réduite.
La taille de la cicatrice, même si elle est le plus souvent réduite, ne doit pas être diminuée, au détriment d’une bonne pose de l’implant. Après une chirurgie mini-invasive, la récupération postopératoire est souvent plus rapide, permettant la reprise de la marche, le plus souvent dès le premier jour postopératoire. Par ailleurs, il semblerait que cette chirurgie soit moins hémorragique et moins douloureuse.
Le chirurgien, une fois dans l’articulation de la hanche, remplacera votre articulation par une prothèse totale de hanche.
Il procède à la section du col du fémur.
Le cotyle sera préparé pour recevoir la partie femelle de l’articulation.
La pièce cotyloïdienne sera implantée. Elle pourra être cimentée ou non (press-fit).
Le fémur sera ensuite préparé et la pièce fémorale sera implantée (cimentée ou non).
Une fois les deux parties de la prothèse de hanche mises en place, la prothèse de hanche sera emboitée pour avoir sa fonction définitive.
Comme toute intervention chirurgicale, la mise en place d’une prothèse totale de hanche présente des risques (ou complications). Ces complications sont rares, mais ne doivent pas être méconnues.
Une luxation (déboîtement de votre prothèse) survient à la faveur d’un mouvement extrême. Lors de votre rééducation, le kinésithérapeute vous apprendra les mouvements à éviter avec votre prothèse totale de hanche :
L’infection est la complication la plus redoutée en chirurgie orthopédique. Elle peut survenir au décours de l’intervention, mais aussi à distance.
La mise en place d’une prothèse totale de hanche présente un risque important de phlébite (caillot sanguin dans une veine). La phlébite étant elle-même susceptible de se compliquer d’une embolie pulmonaire.
C’est pourquoi vous aurez un traitement anticoagulant dès le premier jour postopératoire et pendant un mois après la date de l’intervention.
Par ailleurs, il vous sera demandé de porter des bas de contention.
Très souvent, il se résorbe spontanément. Parfois, lorsqu’il est trop important, il pourra nécessiter une évacuation chirurgicale.
La mise en place d’une prothèse totale de la hanche est une intervention maintenant réalisée de façon courante, soit lors d’une hospitalisation ambulatoire soit une hospitalisation traditionnelle de quelques jours ( cf le RRAC) mais elle reste une intervention de haute technicité chirurgicale dont les risques doivent être maitrisés afin d’obtenir les meilleurs résultats possibles.
consulte à son cabinet 22 rue Philippe Delorme à Paris 17e, à la clinique Oudinot ou la clinique Arago.